Si on peut se vêtir avec ce qu'on trouve, il est permis d'être exigeant quand on a le choix. Ce qui suit devrait aider les profanes même si tout n'est pas passé en revue. Chaque année de nouveaux produits arrivent sur le marché, il y a le pire et le meilleur. Trop souvent on manque de recul pour affirmer que tel ou tel est pertinent. C'est à chacun d'agir selon ses besoins et ses attentes.
Les vêtements que vous emporterez sont en fonction des conditions climatiques que vous êtes susceptibles de rencontrer, en tenant compte de l’amplitude thermique qu’il existe entre le jour et la nuit dans certaines régions, selon l’altitude ou les variations possibles dans une même saison.
Ces conditions climatiques sont chaudes ou froides, sèches et (ou) humides.
En se référant à la zone de climat tempéré, on peut les situer selon les saisons.
— L’été : chaudes, humides ou sèches (soleil, pluie).
— L’hiver : froides, humides ou sèches (pluie, verglas, neige)
— Printemps et automne : intermédiaires entre les précédentes avec leurs excès, mais de moindre proportion.
TEXTILES
PROPRIÉTÉS Les propriétés d’un tissu mouillé doivent être le plus près possible de celles qu’il a sec.
Pouvoir absorbant Ce n’est pas toujours une qualité, en particulier lorsque son pouvoir de rétention empêche une évaporation rapide.
Imperméabilité Elle s’obtient d’abord par un tissage à trame serrée, quand les fibres se gonflent au contact de l’eau, elles augmentent encore ce serrage, puis on l’améliore en traitant la face externe avec un produit hydrofuge. Un tissu tendu horizontalement n’est jamais étanche, l’eau finit toujours par passer entre les interstices de la trame aux endroits où elle s’accumule (poches), par la pression qu’elle y exerce et davantage encore quand elle chute. Les toiles enduites sont, quant à elles, totalement étanches. Les plans inclinés des tentes agissent comme les pentes d’un toit en favorisant l’écoulement, plus l’inclinaison est proche de la verticale, plus le ruissellement est important.
Résistances— Au vieillissement.
— À la déchirure.
Cette résistance est améliorée par un tissage dit Ripstop (qui peut se traduire par arrête-déchirure ou arrête-accroc). Il consiste à renforcer la trame par des fils plus forts disposé en croix dans l’épaisseur du tissu, ce qui lui donne un aspect quadrillé.
— Aux ultraviolets (U. V.).
— Aux agressions mécaniques : abrasion, perforation, traction.
— Aux agressions thermiques : chaleur, froid.
— Aux agressions fongiques : moisissures.
— Aux agressions animales : mites, termites.
Légèreté Facilité d’entretienFIBRES NATURELLES Ces fibres ont comme défauts de servir de repas aux mites quand elles ne sont pas traitées contre leurs agressions et de se gorger d’eau, quoique ce dernier soit considéré comme une qualité pour certains usages (coton hydrophile par exemple).
1. VégétalesLinQualités— Solidité.
— Très frais l’été.
Défauts— Devenu rare donc coûteux.
— Se froisse facilement.
Usages— Vêtements d’été et tropicaux.
— Fil à boutons.
Coton (Fibres courtes.)
Qualités— Absorbant. L’humidité qu’il retient le rend frais. Le vent amplifie le phénomène Attention, aux refroidissements après un effort intensif.
— Contact d’agréable (coton éponge) à abrasif (toile de bâche).
Défauts— Absorbant, cette qualité recherchée en été est rédhibitoire l’hiver, car mouillé il colle à la peau et reste froid.
— Long à sécher.
— Manque d’élasticité.
— Rétrécit.
Usages— Sous-vêtements.
— Vêtements de tous types selon tissage (chemises, bleus de travail, treillis, etc.).
— Linge de toilette (serviettes, gants, mouchoirs).
— Sac à viande.
— Bâches, toiles de tentes.
— Bagages (sacs et housses divers).
2. AnimalesCuir Bien que ce ne soit pas un textile, on en fait aussi des vêtements. Le lecteur se reportera au sac à dos pour en connaître les qualités et défauts. De plus, il est bruyant (grincement) et odorant : odeurs de putréfaction plus ou moins prononcée (le tannage est une putréfaction contrôlée), de produits tannants et d’entretien, ce qui est un handicap lorsqu’on veut observer la nature sans se faire repérer. Contrairement, à la croyance, il est froid non doublé, mais ses qualités coupe-vent et de protection aux chocs (seconde peau) en font un matériau apprécié des motards. Sa bonne résistance à l’abrasion le fait utiliser pour renforcer les points d’usure des vêtements (entrées de poches, coudes, intérieur des poignets, cols).
Laine (Fibres courtes à moyennes.).
Qualités— contact agréable ;
— élastique ;
— reste chaude mouillée (garde 80 % de son pouvoir isolant);
— bon isolant contre le froid et la chaleur ;
— naturellement ignifuge ;
— silencieuse.
Défauts— assez lourde ;
— absorbante ;
— longue à sécher ;
— faible résistance à l’abrasion (peluche) ;
— moitié moins résistante que le coton, quand elle est mouillée ;
— dévorée par les mites.
Usages— tricot (chandails, bonnets, écharpes, gants, moufles, chaussettes) ;
— vêtements d’hiver, vêtements de chasse ;
— doublure chaude ;
— couverture ;
— rembourrage (matelassage de vêtements).
Soie (Fibres très longues : plusieurs centaines de mètres).
Qualités— sèche, elle est très solide à la traction : à diamètre égal un câble de soie est plus résistant que son homologue en acier.
— absorbante ;
— élastique, mais un peu moins que la laine ;
— légère ;
— contact très agréable ;
— chaude l’hiver, fraîche l’été ;
— se moule sur ce qu’elle habille.
Défauts— fragile ;
— mouillée, elle perd 80 % de ses qualités ;
— résiste mal à l’abrasion ;
— doit se laver à la main ;
— attaquée par les mites ;
— chère.
Usages Sa fragilité et son coût la rendent inapte aux conditions de vie en plein air, si ce n’est pour des accessoires vestimentaires et de confort.
— sous-vêtements ;
— sous-gants ;
— sac à viande.
Coton, laine et soie ont un pouvoir absorbant identique.
Fourrure (Le plus souvent : peaux de moutons lainées.)
Qualités— aspect ;
— chaleur ;
— contact.
Défauts— lourde ;
— longue à sécher ;
— finit par perdre ses poils ;
— dévorée par les mites ;
— dans certains cas, c’est un refuge douillet pour puces et poux.
Usages— doublure ;
— col ;
— matelas isolant avec les peaux de moutons.
FIBRES SYNTHÉTIQUES À la fabrication, possibilité de leur donner la longueur que l’on veut.
NylonQualités— solide ;
— léger ;
— bonne résistance à l’abrasion ;
— non absorbant. Les fibres ne se gorgent pas d’eau, c’est la trame des tissés qui la retient entres ses interstices.
— Sèche vite.
— Se froisse peu, mais les plis marqués disparaissent difficilement.
Défauts— froid en hiver, chaud l’été ;
— bruyant ;
— contact moyen ;
— empêche l’évacuation de la condensation sur la peau.
— Craint la chaleur. Attention aux étincelles incandescentes (feu de bois), voire aux cendres chaudes (cigarette).
Usages — enveloppe extérieure de vêtements imperméables et de sac de couchage ;
— double toit ;
— bagages (sacs à dos, sacs de voyage, etc.) ;
— corderie (cordelettes, cordes, sangles).
Polyester (tergal)Qualités— élastique ;
— plus résistant que le nylon ;
— plus silencieux que le nylon ;
— moins absorbant que le nylon ;
— sèche vite ;
— ne se froisse pas ;
— contact agréable.
Défauts— garde les odeurs ;
— garde certaines taches ;
— résiste moins à l’abrasion que le nylon ;
— résistance à la chaleur similaire à celle du nylon.
Usages— laine à tricoter synthétique ;
— vêtements ;
— corderie de meilleure qualité que le nylon.
Fibre « polaire » Fabriquée à partir de polyester recyclé (bouteilles en plastique). Elle est chaude, douce au toucher et sèche rapidement. On en fait des vestes, des blousons, des sous-vêtements chauds et des accessoires vestimentaires (bonnets, passe-montagnes, gants, etc.).
Fourrures N’ont pas les inconvénients de leurs homologues animales, excepté l’hébergement d’hôtes indésirables.
3. FIBRES MIXTES C’est un mélange de fibres naturelles et de fibres synthétiques qui conjugue les avantages des unes et des autres, selon le pourcentage de chacune c’est telle ou telle propriété qui est privilégiée. Mais, si on améliore une qualité on augmente parallèlement un défaut, soyez y attentifs avec l’habillement, exemple : plus il y a de synthétiques dans les chaussettes, plus elles sont solides, mais plus elles empêchent l’évacuation de la sueur. En général les fibres naturelles sont majoritaires dans les vêtements de bonne facture devant être portés directement sur la peau : jamais en dessous de 70 %. C’est moins important pour les autres produits et matériels.
L’ajout d’au moins 30 % de fibres synthétiques a pour autre avantage d’éviter les ravages des mites.
Laine mélangéePolycoton Mélange de polyester et de coton.
Nyco Mélange de nylon et de coton.
4. LES TISSUS ENDUITS Si un tissage très serré, parfois doublé d’un apprêt hydrofuge leur confère une certaine imperméabilité, ces textiles ne sont pas étanches. L’étanchéité est obtenue en bouchant définitivement les interstices de la trame par application d’une pellicule de matière synthétique, sur une ou leurs deux faces. Ce film est posé par thermo-collage ou par immersion dans un bain. Le principal défaut de ces tissus est leur manque de respirabilité. Depuis une vingtaine d’années, dans la confection des vêtements, on remplace de plus en plus ce procédé par des membranes microporeuses (Gore-Tex®, Proline®) qui se comportent comme la peau humaine en ne laissant passer que les molécules d’air. Chaque méthode a ses usages spécifiques selon le poids et l’épaisseur du textile support et/ou la nature du produit d’enduction, les légers : vêtements ; les moyens : bagages, doubles toits ; les lourds : bâches diverses, tapis de sol de tente.
Attention ! Certains vieillissent vite : perte d’étanchéité par décollement de la membrane.
SYSTÈMES DE FERMETUREBoutons Se remplacent facilement, on en perd rarement plus d’un à la fois.
Boutons mécaniques Se posent en quelques secondes. Résistent mal à une forte traction.
Boutons-pressions Tiennent très bien sur un support solide, renforcé ou épais (cuir, contre pièce, double épaisseur), sinon déchirure à la traction par arrachage. Le sertissage trop fortement sollicité peut lâcher, ils peuvent se coincer ou être durs à séparer et, lorsqu’ils sont hors d’usage, nécessitent un petit outillage spécial pour les remplacer.
À glissière Se coince ; ses embouts d’arrêt (mâle et femelle), sa tirette, son curseur ou ses dents cassent, elles ne résistent pas non plus à une forte traction latérale ; le ruban se déchire ; gèle. Difficile à réparer de façon satisfaisante, on doit tout démonter pour la remplacer. Les meilleures sont en plastique à grosses dents.
À bandes auto-agrippantes (Velcro® : acronyme formé des apocopes de velours et crochets).
Bruyante, la partie à crochets, agrippe tout justement (laine, poussières, fil), provoquant une usure des vêtements aux points de contact ou des coutures de la partie velours.
HABILLEMENT
LES PIEDSCHAUSSURES On passe plus de la moitié de sa vie dans ses chaussures, il faut donc les choisir avec soin. En particulier pour des activités de plein air, car si elles lâchent dans des circonstances inopportunes, vous vous retrouvez pieds nus et se déplacer dans cet appareil n’est pas l’idéal, surtout si vous n’y êtes pas habitués.
Généralités— À bout large arrondi pour permettre aux orteils de s’écarter au moment de l’appui avant afin de remplir leur rôle amortisseur.
— Avec un talon de 3 à 5 cm de haut.
— Montées à véritable trépointe norvégienne sur première cuir impérativement. Ce montage quoique plus coûteux, est facile à réparer même par un profane. Il à cependant, le défaut d’être moins étanche à la liaison semelle-chaussure que les semelles injectées.
— Essayez les toujours après avoir mis des chaussettes de laine épaisse et prenez les avec une demi-pointure au dessus de la taille correspondant à votre pied, car le pied gonfle naturellement au bout de quelques kilomètres ; de plus, par temps froid ou par confort vous pourrez enfiler une paire de chaussettes supplémentaire. Ne les prenez pas non plus trop grandes, car en en terrain descendant le pied glisserait dedans provoquant des ampoules et les orteils viendraient buter contre le bout occasionnant des blessures (ongle incarné), ni trop petites.
— Avec des semelles en caoutchouc à sculptures « Montagne ». Attention ! l’espace entre les reliefs est souvent trop étroit et retient boue et graviers, annulant les facultés d’accrochage de la semelle. Cependant, il en existe dont la forme des sculptures a été spécialement dessinée pour éviter ce problème, vous pouvez en faire équiper vos chaussures lors du premier ressemelage. Si possible, choisissez des semelles dotées de talon bi-densité qui amorti les chocs de la marche : à chaque pas tout le poids du corps s’appuie alternativement sur chaque pied, augmenté par ce que vous portez (vêtements, bagages.). Si elles n’en sont pas pourvues, faites poser à l’intérieur des coussinets amortisseurs par un cordonnier.
— Sauf d’excellente qualité (donc chères), évitez les chaussures doublées : la doublure finit par se décoller à la pliure entre l’articulation des orteils et le pied. Elle occasionne gènes et blessures parce qu’elle se décale de l’empeigne.
Les doublures en toile s’usent encore plus vite, puis se déchirent aux points de contact, provoquant les mêmes ennuis. Le phénomène est accéléré par la transpiration qui détrempe la doublure, le sel qu’elle contient la brûle et dégrade la colle.
— Emboîtage coqué. L’emboîtage est le bout de la chaussure qui renferme et protège les orteils. Afin de le rigidifier, on le renforce intérieurement d’une coque en cuir ou en plastique (en acier pour les chaussures de sécurité). Quand elle est trop étroite, mal conçue ou montée, elle comprime ou blesse les orteils et le coup de pied lorsque son bord postérieur est coupant.
— Dont le corps se compose d’un nombre de pièces restreint, car plus il y a de coutures, plus l’imperméabilité est difficile à conserver sans entretien constant, chaque trou d’aiguille laissant entrer l’eau.
Bien que plus étanches que celle montées sur trépointe norvégienne, évitez les chaussures à semelles injectées ou vulcanisées, car lorsqu’elles se décollent, même partiellement, ce qui est fréquent aux points de pliures, elles deviennent rapidement hors d’usage et impossibles à réparer.
Il existe un troisième type de pied le pied carré ou romain, dont le second orteil est aussi long que le premier (le gros).
FORMES1. BASSE Plus légère que la forme montante, elle ne soutient pas la cheville.
Sandales Agréables en ville par temps chaud, elles sont totalement inadaptées à la marche tous terrains, car n’enveloppant pas le pied, elles ne soutiennent pas assez la voûte plantaire et le protègent insuffisamment des introductions et chutes d’objets. La quasi absence de talon engendre une fatigue du tendon d’Achille.
Espadrilles Mauvaise protection du pied ; absence de talon, cheville et voûte plantaire ne sont pas tenues.
Chaussures de basket ou de tennis Confortables, cheville non tenue avec les tennis.
Mocassins, souliers Intéressants pour marcher sur sentiers en terrains plats ou légèrement accidentés.
Sandales, espadrilles, chaussures de basket ou de tennis, sont utiles pendant les repos au camp ou pour vaquer à des occupations ne nécessitant aucun déplacement de longue distance. Elles sont dangereuses sur sols instables, glissants ou accidentés, car leurs semelles non crantées n’accrochent pas.
2. MONTANTE La cheville et le tendon d’Achille sont bien soutenus. Attention ! Si le tendon d’Achille est bien soutenu, il doit pouvoir jouer librement, autrement, gare aux tendinites !
Brodequins en cuir Protège bien tout le pied.
Brodequins en toile (« Pataugas® ») Plus légers que les précédents, ils ont les défauts des chaussures en toile.
Brodequins à jambière attenante (« rangers ») Monte plus haut que le brodequin, attention au bord supérieur de la tige qui peut atteindre l’insertion du tendon d’Achille sur les muscles jumeaux des mollets et blesser la jambe à cet endroit. Comme pour le pied, n'oubliez pas que tous les muscles gonflent sollicités par l’effort.
Choisir les différents modèles de brodequins munis d’un soufflet complétant la languette ou s’y substituant qui monte jusqu’en haut de la tige afin d’assurer une relative étanchéité sur toute la hauteur de la chaussure.
Les languettes matelassées atténuent la pression exercée par le laçage.
Les modèles pourvus d’une collerette rembourrée sur l’arrière du haut de la tige diminuent les risques de blessures à la pliure du tendon d’Achille et de la base des mollets (cf. illus. p. 000).
Bottes Protègent toute la jambe, mais tiennent mal la cheville, sont donc génératrices d’entorses. Si cela arrive, il est rare que l’on ne soit pas obligé de couper la botte pour la retirer. Trop justes, elles sont difficiles à enfiler, encore plus à enlever quand les mollets ont gonflé. Après quelques heures de marche, ce peut être même douloureux si la tige les comprime.
Les bottes doublées de fourrure étant très chaudes, on y transpire plus qu’à l’ordinaire, par conséquent la doublure est longue à sécher.
GuêtresCompléments des chaussures elles sont de deux sortes.
1. Guêtres basse dites Stoppe-tout Portées avec des brodequins elles empêchent l’introduction de gravillons.
2. Guêtres hautes Montant jusqu’au genoux, elles ont le même usage que les stoppe-tout offrant en plus une protection du bas de la jambe qui facilite la progression en terrain humide, dans la neige molle, les broussailles ou de hautes herbes mouillées. Elles sont dans une certaine mesure un substitut aux bottes, mais n’ont ni leurs avantages, ni leurs défauts.
MATÉRIAUXCorps de la chaussure (empeigne, emboîtage, claques et tige)Le cuirQualités— respire ;
— confortable.
DéfautsVoir « Les matériaux » dans « Le sac à dos ».
Entretien— élimination par brossage, voire lavage, de toutes traces de boue.
— Cirez l’hiver ou en période humide pour l’imperméabiliser.
— Huilez ou graissez en période sèche pour l’assouplir.
Ne pas cirer ou graisser par dessus la boue ou quand le cuir est mouillé.
N. B. La cire bouche les pores du cuir et l’imperméabilise. L’huile (ou la graisse) dilate les pores et assouplit le cuir. Même si l’huile (ou la graisse) est hydrofuge, elle n’imperméabilise que temporairement, car moins dense que l’eau, elle remonte à la surface, quand elle est immergée. Par conséquent, les cuirs huilés (ou graissés) perdent rapidement leur imperméabilité lorsqu’on marche dans la rosée, l’eau ou la neige fondante. Les pores ayant été dilatés par l’action du corps gras, l’eau prend sa place et y pénètre encore plus aisément qu’à l’état sec.
Le plastiqueQualités— bon marché.
— Étanche.
— Quasiment indestructible en usage normal.
Défauts— fragile.
— Ne respire pas, ce qui engendre une transpiration excessive.
— Échauffe.
Entretien— facile, de l’eau et une éponge suffisent.
Toile naturelleQualités— légère.
— Fraîche.
— Respire sèche.
— Bon marché.
Défauts— fragile.
— Protège mal.
— Hydrophile.
— Longue à sécher.
— Ne respire plus dès qu’elle est mouillée (transpiration, pluie, rosés).
— Échauffe à la longue.
— Pourrit.
Entretien— brossage à sec.
— Lavage à l’eau savonneuse ou non.
Toile synthétiqueQualités— légère.
— Plus solide que les fibres naturelles.
— Sèche rapidement.
Défauts— protège mal.
— Respire mal ou peu, sauf les textiles microporeux (Proline®, Gore-Tex®).
— Échauffe.
— Imperméabilité très variable selon la nature des fibres et de leur tissage.
Entretien— brossage.
— Nettoyage à l’eau savonneuse ou non.
Le caoutchoucQualités— étanche.
— Facile à réparer en collant une pièce (Rustine®) sur le trou, quand il est percé.
Défauts— froid.
— Se perce facilement.
— Ne respire pas à cause de son étanchéité et engendre une transpiration excessive.
— Vieillit mal, devient poreux sous l’action des U.V.
— Odeur. Cependant elle masque celle de l’homme, c’est pourquoi une majorité de chasseurs porte des bottes en caoutchouc.
— Résiste mal à certains produits chimiques (essence, huile de pétrole, acides).
Entretien— Au jet ou sous un robinet d’eau.
Mixte Réunit dans des proportions variables les qualités et les défauts des autres.
EntretienMême commentaire que ci-dessus.
SemellesLe cuirQualités— chaud.
— Confortable.
Défauts— glissant.
— Bruyant.
— Usure rapide.
— Absorbe l’humidité.
— Manque de souplesse.
Entretien— pose de patin en caoutchouc.
— Ressemelages fréquents.
Le caoutchoucQualités— bonne adhérence naturelle augmentée par un dessin approprié des sculptures.
— Silencieux.
— Bonne résistance à l’usure lorsque sa dureté est moyenne.
Défauts— glissant sur sol mouillé avec des semelle lisses.
— Laisse des traces noires sur les parquets et carrelages.
Entretien— nettoyage l’eau.
LacetsCuir Tient mal au nœud quand il est sec, mouillé il est difficile à défaire, s’étire. Voir plus haut ses qualités et défauts.
Coton Résiste mal à l’abrasion, casse facilement sous une forte traction, mouillé il est difficile à défaire. Voir plus haut ses qualités et défauts.
Nylon Imputrescible, très bonne résistance à l’abrasion et à la traction, insensible à l’humidité. Il n’est pas nécessaire d’en acheter, on les remplace par de la drisse nylon pour rideau : différents diamètres et couleurs sont disponibles dans le commerce. A une mauvaise tenue aux nœuds en simple, il est donc utile de les doubler ou de les faire comme les font les chirurgiens. Il bénéficie d’une relative élasticité absente chez le cuir et le coton
Plats ou cylindriques Les lacets plats tiennent mieux au nœud, mais là encore c’est affaire de goût.
Laçages Il en existe plusieurs systèmes.
— Par œillets.
Selon la méthode de passage, est plus ou moins rapide à faire ou défaire, le frottement sur les œillets use rapidement les lacets. Ce système est parfois associé à l’un des suivants. Le laçage dit commando est le plus pratique malgré une esthétique discutable.
— Par crochets.
Rapide dans les deux cas, il autorise un serrage régulier et modulable à l’initiative du marcheur. De mauvaise qualité, les crochets endommagent rapidement les lacets.
— Par anneaux ou par dés.
Permet aux lacets de coulisser plus aisément, augmentant la rapidité des opérations.
— Par tunnels.
Mêmes avantages que le précédent, mais les lacets ne sont pas bloqués et coulissent encore plus librement.
Idéalement, on ne devrait pas remettre la même paire de chaussures deux jours de suite, ainsi celles portées la veille peuvent sécher 24 heures : cette directive s’impose toujours avec des chaussures fourrées (voir plus haut). Mais, à cause du volume et du poids d’une paire de rechange, cette pratique est difficilement applicable lorsqu’on est obligé de transporter ses affaires sur son dos.
CHAUSSETTESSans reprises, car elles provoquent des ampoules.
Matériaux— en fibre naturelle à 70 % : plus solide qu’à 100 %.
— La laine reste la plus agréable autant l’été que l’hiver et elle reste chaude même mouillée, elle protège bien le pied des frottements de la chaussure.
— La soie, malgré des qualités thermiques supérieures, s’use très vite mouillée et est chère.
— Le coton est agréable l’été, tant qu’il est sec, mais comme la soie, il s’use vite mouillé.
Taille— Exactement à sa pointure.
— Trop justes, elles glissent vers l’avant.
— Trop grandes, elles font des plis là où il ne faut pas et provoquent des ampoules.
Hauteur Les mi-bas sont les plus pratiques, il tiennent bien sur le mollet et ont moins tendance à jouer les chaussettes musiciennes (en accordéon). Ils se portent autant avec des bottes qu’avec des chaussures basses, dans ce cas, si vous avez trop chaud aux mollets, vous pouvez toujours les rouler sur la cheville.
Les adeptes du knickers opteront pour les chaussettes appropriées qui montent au-dessus du genou.
Épaisseur Qu’elles soient fines ou épaisses, elles sont aussi chaudes. Les secondes atténuent davantage les frottements de la chaussure.
Deux paires de chaussettes fines enfilées l’une sur l’autre sont plus chaudes qu’une paire en laine épaisse.
Grand nombre de marcheurs portent une paire de fines sous des épaisses, la première mise à l’envers pour éviter le contact des coutures, qui elles aussi peuvent engendrer des ampoules. Attention ! il ne faut pas non plus que le pied soit comprimé, entravant la circulation sanguine et favorisant ainsi engelures et gelures par temps froids : danger d’amputation dans les cas graves.
Transpiration Chaque individu transpire plus ou moins, ce n’est pas un défaut, bien au contraire c’est une défense normale de l’organisme. Les pieds se défendent d’autant plus qu’ils sont enfermés dans les chaussures ; si la transpiration est inodore lors de son émission, sa dégradation rapide lui donne cette odeur particulière plus ou moins forte. En séchant elle cartonne les chaussettes, le sel qu’elle contient brûle les textiles. En plus des désagréments olfactifs, la sueur peut provoquer : mycoses, pied de tranchée ou d’athlète.
Les moyens de lutte sont pourtant simples :
— lavage quotidien des pieds à l’eau froide additionnée de 3 cuillerées à soupe d’alun de potassium ;
— mettre chaque matin des chaussettes propres, en changer dans la journée, si nécessaire.
— L’odeur est supprimée par un bain à l’eau javellisée ou en frottant la peau avec un demi citron.
— La pharmacopée propose toutes sortes de produits plus ou moins efficaces à courts et à longs termes, demandez conseils auprès de votre pharmacien.
Proscrire les chaussettes à 100 % en fibres synthétiques.
Le lecteur comprendra l’intérêt des chaussures et des chaussettes fabriquées dans des matériaux respirants.
LES JAMBESCULOTTE COURTE OU SHORT Il est agréable d’avoir les jambes nues par temps chaud, même si elles ne sont pas protégées des agressions diverses (insectes piqueurs, orties, ronces, coups de soleil), par temps de pluie, elles sécheront toujours plus vite qu’un pantalon. La culotte courte est préférable au short, car sa coupe est voisine du pantalon et pourvue comme lui de poches et de passants de ceinture, de ce fait son usage est comparable. Le short est utile pendant les repos au camp.
PANTALON Avec ses jambes longues il protègent mieux que la culotte ou le short, mais elles se déchirent et mouillées sont longues à sécher.
En choisir un dont les passants autorisent le port d’une ceinture large (4 à 5 cm.).
Des renforts aux genoux et au fond, sont utiles.
De grandes poches-cargo sur les cuisses sont parfois pratiques, mais généralement trop basses, elles gênent la marche en alourdissant les jambes au-dessus du genou.
La mode est aux pantalons à taille dite basse. Cette coupe protège mal les reins, qui sont fréquemment découverts lorsqu’on se penche en avant. La salopette n’a pas cet inconvénient, mais oblige à des contorsions pour soulager certaines nécessités organiques, et, si on n’y prend garde, on fait traîner les bretelles là où il ne faut pas.
JUPE Les femmes ne connaissent pas leur bonheur, quand par temps chaud elles peuvent porter ce vêtement. Elle doit être suffisamment large pour ne pas gêner l’amplitude des enjambées : pas de jupe-fourreau. Il est évident, que ce n’est pas l’idéal pour s’aventurer dans les broussailles où elle s’accrochera partout, ni sur terrain accidenté qui impose de lever haut les jambes ou par grand vent. C’est à chacune d’apprécier l’opportunité de s’en vêtir.
La jupe, la braguette de la culotte courte ou du pantalon sont fermées de préférence par des boutons, car il est rare d’en perdre plus d’un à la fois et il est facilement recousu ou remplacé ; ou encore, si vous êtes pressé ou peu habile dans les travaux d’aiguilles, vous lui substituerez un bouton mécanique, qui lui, se pose en quelques secondes. Les fermetures à glissière ont les inconvénients déjà cités et en remettre une neuve oblige à démonter la ceinture du vêtement.
Lorsque le bouton mécanique de la ceinture ne tient pas (embonpoint du propriétaire du vêtement), on le remplace par un bouton de cartouchière en laiton, il se visse dans le tissu, ce qui le rend quasiment inarrachable.
CEINTURE Choisir celle destinée à tenir votre pantalon assez large pour qu’elle ne scie pas la taille.
CEINTURON Les ceinturons militaires dont les bords sont pourvus d’œillets permettant d’y accrocher, par mousquetons ou attaches M. 10, certains objets (gourde) afin de les avoir à portée de mains pendant les marches, sont plus pratiques que les autres, car ce qui y est suspendu ne peut y coulisser. À l’inverse, les modèles traditionnels ne peuvent recevoir que des équipements à passants cousus qui ont le défaut de se déplacer autour de la taille par les mouvements de la marche, obligeant à les remettre souvent en place, ce qui à la longue devient agaçant. Toutefois, les passants métalliques à barrette coulissante n’ont pas cet inconvénient, car ils assurent une parfaite cohésion empêchant tout glissement intempestif.
Ce mode de portage libère de la place dans les poches de votre sac à dos et évite de devoir le mettre à terre si vous voulez vous désaltérer.
Cependant, n’y accrochez pas tout et n'importe quoi, car si vous manquez de modération, vous aurez facilement l’allure de flics américains ou pire de mercenaires égarés ; en ville et autres lieux publics, ce genre de tenue est rarement appréciée par tous. Donc, dans la mesure du possible, abstenez vous de vous montrez ainsi déguisés.
Au cas où vous seriez inconditionnels de cette pratique, optez plutôt pour un ceinturon d’une couleur passe-partout comme le noir ou le beige, le blanc étant trop salissant.
Il est curieux que les équimentiers civils, n’aient jamais pensé à fabriquer cet accessoire vestimentaire qui pourtant est bien utile.
LE BUSTECHEMISE Munie de grandes poches de poitrine et à manches longues (protection contre les insectes piqueurs), elles peuvent toujours être roulées s’il fait trop chaud. Rares sont les chemises dont les manches se terminent par des poignets en tricotine ; pourtant, cette conception présente l’avantage de les remonter au-dessus du coude comme celles d’un chandail, sans avoir à les déboutonner ni les rouler.
— L’été : en coton ;
— L’hiver : en laine, en flanelle de laine ou de coton.
CHANDAIL Les cols roulés sont trop chauds, préférez leur ceux à col dit ras du cou ou à col montant fermé par boutons ou fermeture à glissière. Pendant l’effort on a vite chaud, dès qu’on s’arrête on se refroidit rapidement. Pour s’éviter ces désagréments, il faut pouvoir ouvrir ou fermer ses vêtements selon les circonstances ; à cet effet, les chandails qui se ferment de la ceinture au col, comme une veste ou un blouson, sont très pratiques, car ils permettent de réguler plus facilement la température du corps.
Quand ses manches sont aussi longues que le bras main comprise, elles sont un palliatif aux gants ou peuvent être recouvertes par les manchettes de ceux-ci : ainsi les poignets ne risquent pas d’être à nu. En usages normale, les bas de manche sont roulés sur eux-mêmes, afin de les ajuster à la longueur du bras.
VÊTEMENT DE DESSUS (veste, canadienne, parka, anorak.) Choisissez le imperméable, coupant le vent et suffisamment amples pour en porter d’autres en dessous. De plus, trop près du corps il est inconfortable ; plus large, il emprisonne de l’air : immobile, c’est un bon isolant, lorsqu’on le laisse circuler autour du corps, on crée un courant rafraîchissant. Si possible enveloppant les fesses, en vous baissant il ne doit pas remonter en découvrant les reins : défaut des blousons trop courts.
Veste— Col.
Montant jusqu’au milieu des oreilles lorsqu’il est relevé, fermé il doit protéger la bouche et le nez.
— Manches.
Les choisir assez larges pour ne pas être gêner aux emmanchures, quand par temps froid on se couvre davantage. La forme raglan est la plus appropriée, celle à manches montées est souvent trop étroite sous les aisselles. Les bas de manches sont serrés sur les poignets par élastique, pattes boutonnées, bandes auto-agrippantes ou pressionnées, ou bien terminées par des poignets en tricotine.
— Poches.
Les plus de vastes possibles. Celles placées sur les hanches doivent pouvoir contenir chacune un gros gant fourré. Les poches de poitrine sont utiles, cependant l’accès à leur ouverture est parfois gêné par les bretelles du sac à dos quand il est porté, cet inconvénient est en partie compensé par des ouvertures verticales. Attention à toujours bien les fermer, sinon on perd leur contenu. Celles à l’intérieur de chaque devant, sont pratiques pour ranger discrètement papiers et objets de valeur. La grande contenance recommandée pour toutes peut sembler excessive au lecteur, mais qu’il n’oublie pas qu’il y mettra une foule de choses qu’il voudra garder à portée de mains et que quelques unes sont volumineuses : étui à lunettes (de vue et/ou de soleil), boussole, altimètre, etc.
Leur nombre et leur disposition sont variables et sont fonction des habitudes et goûts de l’utilisateur. Mais, attention ! Avoir de trop nombreuses poches, c’est comme avoir un sac à dos trop grand, vous aurez tendance à les remplir et le poids du vêtement augmentera d’autant : c’est vous qui le porterez !
Sur les vestes de chasse ou celles qui en sont inspirées, une grande poche carnier est aménagée dans le bas du dos. Son utilité n’est pas à démontrer, car même si vous n’y mettez pas de gibiers, ses dimensions vous permettront d’y loger des objets assez volumineux.
— Doublure.
Chaude et amovible, ceci afin de n’avoir qu’une seule veste pouvant être revêtue tant en hiver qu’en été.
Le garnissage en duvet est d’une réelle efficacité contre les températures les plus basses par froid sec. Ses avantages et inconvénients sont plus largement développés à la rubrique : sac de couchage.
— Cordons de serrage.
Placés autour de la capuche, à la taille et au bas du vêtement, ils sont serrés par temps froid pour emprisonner de l’air qui se réchauffera par conduction au contact du corps. Lorsqu’on a trop chaud, on les desserre et on ouvre son col, ainsi l’air extérieur plus frais est aspiré sous la veste assurant sa ventilation (effet cheminée).
— Fermeture.
Mixte : à fermeture à glissière (à double curseur, cette disposition permet d’ouvrir le bas du vêtement pour faciliter les nécessités organiques, sans avoir à l’ouvrir entièrement ni se découvrir le torse) et à patte coupe-vent fermée par boutons, boutons-pressions ou à bandes auto-agrippantes. La patte coupe-vent complètent l’autre système et s’y substitue en cas de défaillance.
Canadienne C’est une grosse veste trois-quarts à boutonnage croisé, à doublure et à col amovibles.
Parka Elle est plus longue que la veste, munie d’un capuchon et sa doublure est généralement inamovible ; dans le cas contraire, elle sert aussi de vêtement de pluie. La capuche doit être assez large pour être portée par dessus un bonnet, une toque en fourrure ou un casque (alpinisme). Cette partie du vêtement a l’inconvénient de limiter le champ visuel sur les côtés, quand elle n’est pas serrée sur la tête ; en effet, celle-ci tourne dedans alors que la capuche ne suit pas le mouvement, elle a aussi le défaut de diminuer l’acuité auditive. Même si la parka est munie d’un col montant à l’instar de la veste, le capuchon doit envelopper le bas du visage.
Anorak Plus court que la veste, il s’enfile théoriquement par dessus la tête. Il a été vu plus haut que cette conception manquait de souplesse dans la régulation de la température. Actuellement, la plupart des modèles disponibles sont à ouverture frontale intégrale et d’une coupe plus proche d’un blouson long que d’un véritable anorak.
Malgré une similitude d’emploi dans la plupart des cas, chacun est mieux adaptés à certains climats ou activités et ont leurs partisans et adversaires.
VÊTEMENT DE PLUIEParka Avec ou sans doublure.
Ciré Trop étanche, il favorise la condensation à l’intérieur du vêtement, comme elle ne peut s’évacuer, on est aussi mouillé dedans que dehors.
Poncho Protège bien de la pluie et recouvre le sac en même temps. Malheureusement, l’eau y ruisselle trop bien et vient mouiller le devant des jambes du pantalon.
S’il est mal brêler autour du porteur, il offre prise au vent.
Il a l’avantage de servir à d’autres usages : bâche de protection, écran coupe-vent, abri léger de bivouac, tapis de sol, etc.
Faites ajouter des œillets sur les côtés où ils sont absents pour pouvoir y passer un cordeau élastique (sandow) sur tout son périmètre comme sur un taud ou sur une bâche de camion ; quand vous l’utiliserez en abri, son amarrage en sera facilité.
Disposés de la même manière que les œillets, des boutons-pressions supplémentaires à fermeture réversible, permettront de le fermer comme un sac ou de l’accoupler à un autre.
N. B. Dans tous les vêtements imperméables (au vent ou à la pluie) et aussi perfectionnés soient-ils, vous transpirerez plus ou moins. GILET— Fourré ou matelassé.
Porté sous la veste, il augmente la protection thermique.
— Multipoches.
L’été, il remplace avantageusement la veste, car étant sans manches, il est moins chaud ; porté dessous, il pallie les carences en poches de celle-ci et bien que plus léger que le précédent, il offre, dans une certaine mesure, une isolation supplémentaire (cf. illus. p. 000).
LE COU C’est l’espace entre col et cou qui laisse le plus échapper la chaleur enfermée dans les vêtements. Il a été vu plus haut que cette particularité est parfois mise à profit, mais la plupart du temps, elle est combattue.
Écharpe Assez longue et large, pour pouvoir faire plusieurs tours ou s’en envelopper la tête.
Tour de cou Tube de laine pouvant se porter en col roulé (on comprend le choix du chandail à col ras du cou), en passe montagne, en bonnet ou en serre-tête. Plus chaud que l’écharpe.
LES YEUX On l’oublie hélas trop souvent, les yeux doivent aussi être protéger. Pour ça, on n’a rien trouvé de mieux que les lunettes.
Ceux qui portent des lunettes de vue le savent pertinemment, mais il est utile de le répéter : il faut toujours en avoir une paire de rechange pour chaque type d’usage, car le risque de les perdre ou de les casser est bien réel.
Lunettes correctricesLunettes de soleil ou de glacierLunettes de protection Souvent négligées, il est pourtant sécurisant d’en avoir une paire pour accomplir des tâches au cours desquelles des projections dans les yeux sont à craindre. Bien entendu, il faut s’astreindre à les porter dans ces moments.
Chaque paire est rangée dans un étui suffisamment résistant pour supporter le poids d’un homme sans qu’elles s’écrasent à l’intérieur.
LA TÊTE C’est par elle que se perd au moins 60 % de la chaleur interne du corps. Les anciens le savaient plus ou moins empiriquement et avaient une formule pittoresque pour la résumer : « Quand on a froid aux pieds, on garde son chapeau sur la tête. »
Mais aussi, exposée sans protection à l’ardeur du soleil, son propriétaire risque l’insolation.
Un grand nombre de coiffures sont possibles selon le climat, la saison ou la protection souhaitée.
ÉTÉ (chaleur, ensoleillement, pluie)Chapeau Il protège bien du soleil et de la pluie, mais offrant prise au vent, il doit être équipé d’une jugulaire.
— En feutre : trop chaud.
— En toile rigide (genre chapeau de brousse) : moins chaud que le précédent.
— En toile souple (genre chapeau de pêcheur) : présente l’avantage de pouvoir être rouler sous un faible volume et glissé dans une poche.
Casquette Elle est moins grande donc moins couvrante que le chapeau, en particulier sur la nuque, à moins de porter la visière tournée vers l’arrière ou de choisir un modèle avec couvre-nuque. Les remarques sur les matériaux du chapeau s’y appliquent également.
Par grande chaleur, les coiffures en toile peuvent être mouillées volontairement : en s’évaporant l’eau crée une sensation de fraîcheur.
Les larges bords du chapeau ou la visière de la casquette abritent les yeux d’une lumière trop intense et dans une certaine mesure de la réverbération.
Moustiquaire de tête Des cercles polaires à l’équateur, les régions lacustres, riveraines de cours d’eau à faible courant ou au voisinage d’eau stagnantes, sont infestées de moustiques. Ces insectes hémophages se jettent avec voracité sur la moindre surface de peau nue. Leurs harcèlements sont tels, qu’on a vu des troupeaux entiers fuir en dévastant tout sur leur passage, complètement affolés par leurs piqûres. Le visage étant la seule partie du corps comportant les cinq sens, il est aléatoire de le protéger de leurs attaques sans les occulter totalement. En marchant on peut espérer quelque répit, mais dès qu’on s’arrête ou qu’on est obligé de stationner sans bouger (affût, pêche), on est à nouveau contraint de subir leurs assauts. C’est dans ces circonstances qu’on apprécie avoir cette moustiquaire dans son équipement. Bien sûr, les repas ne peuvent être pris en en ayant la tête couverte, mais si la cuisine est faite au feu de bois, la fumée les tiendra à distance. Outre les moustiques, toutes sortes de mouches ont un comportement identique.
La moustiquaire, peut aussi servir à mettre des aliments à l’abri d’insectes pondeurs, comme filtre ou de filet pour capturer de petits animaux.
HIVER (froid, pluie, neige)Bonnet Son faible volume et l’excellente protection qu’il offre, le rendent très pratique. Sans pompon, il peut être porté sous un casque (alpinisme, spéléologie).
Casquette Quelques modèles conçus pour cette saison sont munis de protège-oreilles rabattables.
Passe-montagne Très chaud, il ne laisse à nu que le triangle : yeux, nez, bouche. Cependant, il est possible de le rouler en bonnet sur le sommet du crâne. Les cagoules qui n’ont que des trous en face des yeux, du nez et de la bouche, sont encore plus chaudes, mais elles donnent un aspect braqueur de banques fort peu apprécié.
LES MAINS Outils universels de l’homme, elles servent pratiquement à tout, mais sont fragiles, craignent les températures excessives (gelures, brûlures) et les blessures diverses (coupures, traumatismes). Les gants sont leur meilleure protection tout en leur conservant mobilité et dextérité. Été comme hiver, une paire de gants en cuir oubliée au fond du sac rendra les services qu’on attend d’elle pour protéger les mains en cas de nécessité.
Selon l’intensité du froid, la tolérance que vous en avez ou la protection souhaitée, vous vous équiperez des gants appropriés. Souvent, de vieux gants de ville un peu grands font l’affaire, vous en renforcerez l’isolation contre les basses températures par des sous-gants en laine ou en soie. Parfois, il est vital de ne pas les perdre ; un système d’attache les reliant aux manches ou au corps du vêtement, évite de les voir disparaître dans une bourrasque de vent.
SOUS-VÊTEMENTS En fibres naturelles, car les fibres synthétiques provoquent des irritations avec la sueur ; toutefois, celles de nouvelle génération drainent la transpiration vers l’extérieur. Parmi eux, n’oubliez pas d’emporter un maillot de bain : toujours utile.
Slip Sa taille doit être parfaitement ajustée à votre morphologie : ni trop petite ni trop grande.
En général fait de deux pièces : une devant, une derrière. La couture d’assemblage située à l’entre-jambe doit être la plus en arrière possible, sinon elle provoque une irritation de l’intérieur des cuisses qui frottent contre pendant la marche. Si cela vous arrive, arrêtez la progression. Mais, si vous devez impérativement continuer, retirez ce sous-vêtement sans attendre, protégez les zones irritées par des pansements adhésifs les recouvrant largement, puis enfilez un pantalon plus ample ou de survêtement en restant nus en dessous.
N’attendez pas que votre peau soit entamée jusqu’au sang, surtout que cette région du corps, comme toutes les pliures physiologiques, transpire davantage et plus encore en étant étroitement enfermée dans des vêtements, ainsi la sueur ne peut s’évacuer, entretenant la macération et sa salinité aggrave la blessure. La gène peut être telle, qu’elle vous imposera le repos ou de réduire vos déplacements pédestres jusqu’à cicatrisation complète.
Les pommades traitant l’érythème fessier du nourrisson calment la douleur et hâtent la guérison.
Afin de s’éviter ce désagrément, beaucoup de randonneurs ont adopté le collant court de cycliste, sous lequel rien n’est porté. Il existe aussi des slips spécialement conçus pour la marche. Les risques sont moindres avec le caleçon.